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3 questions à… Sylvie SKAZA

Comité Paralympique et Sportif Français

Trésorière adjointe du CROS Normandie

Trésorière du Comité Régional Handisport Normandie

Membre de la Conférence Régionale du Sport

 

 

  • Parlez-nous de votre parcours, quelles sont les raisons de votre engagement en faveur du Mouvement Sportif ?

J’ai exercé durant presque toute ma carrière pour l’État, en tant que CEPJ (Conseillère d’Éducation Populaire et de Jeunesse). À l’origine spécialisée dans le domaine socio-culturel, on m’a ensuite confié la gestion de l’ensemble des examens et diplômes jeunesse, en lien avec le pôle formation. À l’époque, il y avait énormément d’emplois aidés, tels que les emplois-jeunes, le travail à fournir était considérable et s’est révélé très intéressant.

Ayant fait le tour du sujet, j’ai souhaité partir vers d’autres horizons et m’orienter vers de nouvelles missions. J’ai ainsi obtenu un poste de directrice adjointe chargée du département formation au CREPS de Bourges, lequel venait tout juste d’être créé. Un projet passionnant, qui m’a permis de participer à la genèse de l’aventure et à son développement.

Par la suite, j’ai souhaité revenir sur le Grand Ouest, souhait exaucé grâce à la direction des Sports du Conseil Régional, qui m’a proposé de de prendre la direction du Centre Sportif de Normandie suite à la fermeture du CREPS.

Une fois à la retraite, je me suis retrouvée du jour au lendemain sans activité, ce qui ne correspondait pas à mon tempérament. Ayant durant des années côtoyé le Mouvement Sportif normand, ses institutions, ses différents acteurs et tout ce qui gravite autour, j’ai rapidement été sollicitée et me suis engagée très naturellement en tant que bénévole. Tout d’abord pour le Comité Régional Handisport, puis dans la foulée pour le CROS Normandie.

 

  • Dans quelles circonstances avez-vous rejoint la Conférence Régionale du Sport Normandie ?

Lorsque cette nouvelle instance a été créée, le Comité Paralympique Sportif Français devait désigner des représentants issus de fédérations paralympiques dans chaque Région, possédant une connaissance significative en matière de parasport, et donc en capacité de porter ces sujets. Une personne susceptible, en outre, de suivre les différents projets inhérents à ce nouvel outil de gouvernance.

À l’époque, le Comité Paralympique possédait des bureaux à Paris, mais pas de représentants au niveau régional. J’ai donc été désignée pour représenter le CPSF au sein de la Conférence Régionale du Sport, sur l’ensemble du secteur parasport.

 

  • Aujourd’hui, quatre ans après son installation, quel est votre sentiment concernant la CRdS Normandie ?

J’ai tout de suite considéré qu’il s’agissait, à plus d’un titre, d’une belle opportunité démocratique de porter la parole des territoires, tout en permettant au Mouvement Sportif d’élargir le panel de ses interlocuteurs. La création de l’Agence Nationale du Sport et sa déclinaison sur les territoires répondait à une volonté d’une gouvernance du sport mieux partagée et ouverte à l’ensemble des acteurs, y compris le champ économique. Cependant, ce qui peut être modélisé au niveau national se révèle plus complexe à transposer au niveau territorial.

En Normandie, l’engagement du monde économique dans la CRdS est encore trop timide et trop limité. Je pense également qu’il est parfois difficile de demander aux collectivités territoriales de parler d’une seule voix, ou de se placer sous la houlette du Préfet, donc de l’État.

Quant au parasport, j’ai moi aussi des difficultés à recueillir les attentes des Ligues ou Comités, même si je connais leurs préoccupations.

Malgré tout, la Conférence possède aujourd’hui de nombreux atouts et représente à mes yeux, je le répète, une opportunité de développer le sport en Normandie. Une foule de sujets tels que le sport-santé, le handicap, les équipements, le sport en milieu professionnel, le bénévolat, le sport-nature et bien sûr le maillage territorial, apparaissent transversaux et sont communs à tous les acteurs représentés.

C’est pourquoi, à titre personnel, je continue de croire à la force de cette instance, qui préfigure la mise en place d’une véritable Assemblée Régionale du Sport dans notre région. Sous réserve, bien sûr, de trouver un mode de fonctionnement qui remobilise l’ensemble des acteurs et d’organiser la réflexion en travaillant sur des sujets fédérateurs. Sous réserve également de dégager des propositions susceptibles d’être traitées à l’échelon régional, venant enrichir la définition des politiques publiques au niveau national.

 

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